
Le Syndicat des Enseignants du Congo (SYECO), section de Beni, s’oppose fermement à la récente circulaire du ministère de l’Éducation nationale et de la Nouvelle Citoyenneté, qui autorise désormais les élèves enceintes à poursuivre leurs études dans tous les établissements scolaires du pays.
Ghislain Bambiliki, secrétaire permanent du SYECO à Beni, qualifie cette décision de « dangereuse » pour l’avenir du système éducatif congolais.

« Cette décision est antipédagogique. Elle risque de banaliser les valeurs morales chez les élèves. Beaucoup de filles se retenaient d’avoir des rapports précoces de peur d’interrompre leurs études. Mais si on légalise la grossesse en milieu scolaire, on ouvre la porte à plus de relâchement », a-t-il déclaré.
Le syndicaliste estime que cette mesure pourrait encourager les grossesses précoces et compromettre la discipline dans les établissements scolaires. Il propose plutôt le renforcement des écoles de récupération ou l’encadrement à distance, afin de préserver la rigueur pédagogique dans les écoles classiques.

« Il existe des structures prévues pour ces cas. Il ne faut pas mélanger les élèves enceintes avec les autres. Même sur le plan religieux, cette décision est difficile à soutenir dans les écoles conventionnées. Elle est socialement destructrice », a-t-il insisté.
Face à cette situation, le SYECO plaide pour le retrait pur et simple de cette circulaire par son initiateur, afin de préserver la qualité de l’enseignement et les valeurs éducatives dans les écoles congolaises.
Justin Mupanya