
Face à la flambée de violences qui ensanglante les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu, la MONUSCO ne cache plus son indignation. Dans un communiqué publié ce mercredi, la mission onusienne condamne avec vigueur les récentes attaques attribuées aux groupes armés ADF, CRP et CODECO, qui ont causé la mort d’au moins 82 civils depuis le début du mois de juillet.
« Ce bain de sang ne peut plus être toléré », déplore la MONUSCO, qui qualifie les violences perpétrées dans les territoires d’Irumu et de Djugu d’actes barbares. Elle évoque notamment le massacre d’au moins 47 personnes les 8 et 9 juillet dans les localités situées au nord-ouest d’Eringeti, imputé aux ADF, en représailles aux opérations militaires menées conjointement par les FARDC et l’armée ougandaise (UPDF).
Outre les tueries, la Mission dénonce les exactions ciblées contre les structures civiles, dont le pillage et la profanation de la paroisse catholique de Lopa par les miliciens CODECO, ainsi que les attaques contre les positions des FARDC par les combattants du CRP.
Face à cette spirale de violences, le chef par intérim de la MONUSCO, M. Bruno Lemarquis, interpelle directement les groupes armés. « Il est temps que les signataires de l’accord d’Aru II tiennent parole. Les armes doivent se taire. Les civils ne peuvent plus être pris pour cible », a-t-il déclaré, exhortant aussi les autres groupes actifs à renoncer à la violence.
La Mission réaffirme son engagement à soutenir les efforts des autorités congolaises et des communautés locales pour rétablir la paix et renforcer la cohésion sociale dans une région toujours en quête de stabilité.
Justin Mupanya