C’est une première dans la région, voire dans tout le pays. À l’Institut Supérieur des Techniques Appliquées et de Développement (ISTA-D/Beni), un jeune inventeur vient de marquer l’histoire locale de la technologie agricole. Lors de la cérémonie de clôture de l’année académique 2024-2025, Édouard Kasereka Kakusuma, fraîchement diplômé technicien, a présenté une machine d’ouverture automatique des cabosses de cacao une innovation inédite qui a captivé l’attention du public.
« J’ai conçu et réalisé une machine capable d’ouvrir automatiquement les cabosses de cacao et d’en extraire les graines. Après plusieurs tests, elle a fonctionné avec succès et a été présentée au public lors de la clôture académique », a-t-il expliqué, visiblement ému par l’accueil réservé à son invention.
Cette création est la première du genre dans le domaine du cacao à Beni, où la transformation du produit reste encore majoritairement artisanale. Pour Édouard, tout est parti d’un constat simple, mais déterminant : la lenteur et le coût de l’ouverture manuelle des cabosses.
« J’ai constaté que l’étape de l’ouverture des cabosses prend beaucoup de temps et coûte cher, car il faut recruter plusieurs personnes pour extraire les graines. Avec ma machine, ce travail se fait plus facilement, plus vite et à moindre coût », a-t-il précisé.
Conçue à partir de matériaux locaux, cette machine automatise pour la première fois une étape essentielle de la production du cacao dans l’Est de la RDC. Elle pourrait transformer les méthodes de récolte et de post-récolte, tout en allégeant la charge de travail des producteurs.
« La machine est prête et disponible. J’encourage tous les agriculteurs à l’utiliser pour améliorer leur rendement », a lancé l’inventeur, confiant dans le potentiel de son œuvre.
L’innovation d’Édouard Kasereka Kakusuma démontre le génie créatif et l’esprit d’ingéniosité qui animent les étudiants de l’ISTA-D/Beni, un établissement qui s’impose de plus en plus comme un vivier d’innovations techniques au service du développement local.
Remias Sumaïli.