
Le député national élu de Beni-Ville, Atsongya Kiyaya Elvis, appelle les autorités locales de la commune de Bungulu à privilégier l’apaisement dans le dossier entourant la réintégration contestée du chef du quartier Lisasi à Mambango.
Depuis plusieurs jours, une partie de la jeunesse de Mambango vit dans la peur. Certains jeunes, accusés d’avoir soutenu la permutation de M. Lisasi après son impopularité croissante, affirment être victimes de menaces de mort, ce qui les a poussés à quitter précipitamment leurs maisons.
Selon le député national Atsongya Kiyaya Elvis, le bourgmestre de Bungulu, Guy Vatusidi, ne lui a pourtant jamais confirmé la réintégration officielle de Lisasi à la tête du quartier Mambango. L’élu rappelle que Lisasi avait été remplacé il y a plusieurs mois, les habitants l’accusant d’être à la base d’un climat délétère et de nombreuses dérives.
« Le bourgmestre m’a assuré ne pas avoir signé un tel acte, mais sur le terrain, les faits démontrent le contraire », déclare Atsongya Kiyaya à Radio-Oasis.cd. Le député national affirme détenir des preuves des menaces proférées contre des habitants depuis le retour officieux de Lisasi.
Appel à la responsabilité des autorités locales
Face à cette situation préoccupante, l’élu de Beni exhorte le bourgmestre à « penser d’abord à la quiétude de sa population » en retirant M. Lisasi de ce poste sensible.
« Lisasi n’est pas un agent d’État qui doit rester coûte que coûte en place. Il a passé de nombreuses années à la tête de ce quartier et son retour crée plus de tensions que de solutions », souligne-t-il.
Pour Atsongya, une solution locale doit être trouvée rapidement afin d’éviter une escalade de la situation. Il dit rester disponible pour accompagner tout processus visant la paix dans ce quartier stratégique de la commune de Bungulu.
L’élu prévient néanmoins : si le bourgmestre refuse de prendre les mesures nécessaires pour apaiser les tensions, il n’hésitera pas à saisir la hiérarchie afin de protéger les habitants.
« Je suis déterminé à ce que les citoyens de Mambango vivent en paix. Si une solution locale n’est pas privilégiée, je me verrai dans l’obligation de recourir aux niveaux supérieurs », insiste-t-il.
Remias Sumaïli