
La crise autour des élections de la Représentation des Étudiants du Congo (REC) prend une nouvelle tournure. Plusieurs institutions supérieures et universitaires de la ville de Beni ont publié ce mercredi une déclaration commune récusant les résultats du scrutin ayant porté Nuru Ibrahim à la tête de la REC.
Les élections, organisées récemment pour renouveler la coordination de la REC, ont été vivement contestées par la partie perdante. Cette contestation a conduit la Sous-conférence des institutions à annuler officiellement le scrutin. Une décision saluée par le Conseil des Sages organe composé d’anciens présidents de la REC qui a également exprimé son désaccord avec le processus électoral.
Dans une déclaration publique lue par Katya Muhiwa, porte-parole des étudiants de l’Université Officielle de Semuliki, les institutions signataires félicitent la Sous-conférence pour sa « décision sage » et demandent au Conseil des Sages de nommer une nouvelle commission électorale, conformément aux articles 40 à 45 du statut de la REC. Ces articles stipulent que la nomination des membres de la commission électorale relève exclusivement du Conseil des Sages, et non du coordonnateur sortant — une confusion qui aurait contribué à la crise actuelle.
Parmi les établissements ayant signé la déclaration figurent :
Institutions publiques :
- Université Officielle de Semuliki
- Institut Supérieur de Commerce
- Institut Supérieur du Développement Rural
- Institut Supérieur des Techniques Médicales
Institutions privées :
- Université Anglicane en Afrique au Congo
- Institut Supérieur du Bassin du Nil
- Université du Pic Marguerite
- Open University
- Université Chrétienne Bilingue du Congo
- Université de Concertation de la Nature et du Développement de Kasugho
- Université de l’Assomption au Congo
- Institut Supérieur des Sciences Appliquées de Lukanga
Les signataires dénoncent également l’inclusion de certaines institutions dites « autonomes » dans le processus électoral, alors qu’il s’agirait en réalité de succursales ne disposant pas du droit de vote selon les statuts de la REC.
Les trois candidats en lice ont été reçus le lundi 14 juillet par la conseillère principale du gouverneur militaire du Nord-Kivu, chargée de l’éducation. Celle-ci leur aurait demandé de trouver un compromis afin de permettre une issue favorable à cette crise.
Maki Barack Patrick