La salle Vihum de Beni a servi de cadre, mercredi 27 Août, à une importante activité de sensibilisation de la jeunesse locale sur la cohésion sociale et la prévention des discours haineux.
Cette initiative a été organisée par le Groupe d’appui et d’accompagnement pour un développement durable (GAAD ASBL), une ONG partenaire du Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme (BCNUDH). C’était en marge de la journée internationale de la jeunesse célébrée chaque année le 12 Août.
L’activité s’est tenue dans un contexte marqué par l’insécurité, la pauvreté et les déplacements massifs de populations. Elle visait à doter les jeunes de connaissances et de techniques pour mieux vivre ensemble malgré leurs différences.
« Il faut promouvoir le savoir-vivre communautaire et éviter les poisons sociaux afin de construire une société où chacun trouve sa place », a expliqué Fiston Biantanga Kiantela, facilitateur de la séance.
Les jeunes participants ont émis plusieurs recommandations, parmi lesquelles :
- Un meilleur encadrement pour limiter les conflits intergénérationnels ;
- Une plus grande implication dans les instances de prise de décision ;
- Un renforcement de leurs capacités pour mieux comprendre les enjeux de l’heure.
Selon Fiston Biantanga, ces conflits persistent parce que « les aînés, détenteurs du pouvoir, peinent à laisser les jeunes accéder à la table des décisions », alors même que la jeunesse représente la majorité de la population congolaise, en particulier dans la ville de Beni.
Les organisateurs estiment que la rencontre a été une réussite. Les jeunes ont pu acquérir de nouvelles méthodes pour participer activement à la construction d’une société pacifique et inclusive.
« Le message essentiel est clair : les jeunes doivent être des acteurs de changement, promoteurs de paix et non vecteurs de discours de haine », a insisté M. Biantanga.
Le BCNUDH et ses partenaires ont annoncé que ce type d’activités sera poursuivi dans les prochains mois, afin de renforcer la culture de paix et la cohésion sociale au sein de la jeunesse de Beni.
Remias Sumaïli