L'information est notre priorité

Entre gloire et douleur : Yael Djodjo revient sur ses hauts et bas dans le football congolais

Dans notre émission sportive de ce mercredi matin, nous avons reçu Yael Djodjo, un milieu de terrain talentueux évoluant actuellement au FC Tshikas de Mbujimayi. Ancien joueur de l’AS Beni-Union, l’AC Capaco et du regretté FC Mazembe de Vimba na Santé, le jeune footballeur a partagé un témoignage sincère et inspirant sur sa carrière, entre accomplissements, difficultés personnelles et souvenirs marquants.

Auteur d’un but et de trois passes décisives lors de ses dix apparitions en Ligue 2, zone Centre-Sud A pour la saison 2024-2025, Yael s’est imposé comme un joueur clé de son club malgré des défis de santé qui l’ont momentanément éloigné des terrains.

« Le championnat de la Ligue 2 n’était pas nouveau pour moi parce que j’avais déjà disputé ce dernier ici dans la zone Est avec l’AC Capaco, ce qui m’a permis de m’y adapter rapidement. Ce qui était un casse-tête pour moi, c’était le climat, surtout que Mbuji-Mayi est une ville très chaude. J’étais bien accueilli par l’équipe en général et je vivais très bien avec mes coéquipiers, bien que des petits soucis ne manquent jamais, même chez soi. »

Une crise de malaria, qui l’a cloué au lit pendant plus de deux semaines, a considérablement ralenti sa progression au cours de la phase retour. Pourtant, il est resté combatif et a su regagner la confiance du staff.

« J’ai raté plusieurs matchs à cause de la malaria qui m’a cloué au lit durant deux semaines et demi. On me lançait parfois en titulaire et d’autres fois je rentrais en cours de match. »

Interrogé sur les moments les plus marquants de sa carrière, Yael a partagé sans détour une anecdote qui l’a profondément marqué :

« Mon plus beau souvenir reste mon transfert de Beni à Mbuji-Mayi, tandis que le pire est certainement le match entre Capaco et Socozaki pour la Coupe du Congo, où mon père, le coach Justin Kanda Akilimali, m’a remplacé seulement cinq minutes après mon entrée sur le terrain. »

Malgré ces épisodes douloureux, l’amour du jeu reste intact. Yael considère le football comme bien plus qu’un sport : un véritable moteur de vie.

« Dire que le football ne m’a rien apporté serait de l’ingratitude. Je tiens à encourager tous ceux qui aspirent à cette carrière à mettre en avant le courage, le travail acharné et la discipline, car cette voie peut mener à une vie meilleure. J’aimerais voir des jeunes comme Kiwaré, Jospin Ndaala ou d’autres briller au niveau international comme Mwisa Lwatsirene. »

Fier de ses racines, Yael Djodjo n’a pas manqué de saluer son tout premier club, le FC Mazembe de Vimba na Santé, aujourd’hui disparu, mais qui a joué un rôle fondamental dans son développement :

« Mazembe est le club qui m’a exposé au monde. C’est grâce à eux que Capaco m’a remarqué, et je ne cesserai jamais de regretter la disparition de cette équipe, surtout parce que je suis presque le seul joueur de cette formation à continuer à jouer aujourd’hui. »

Il a également exprimé sa reconnaissance envers Beni-Union, qui a contribué à son ascension :

« Je remercie énormément le comité de Beni-Union et je les encourage à encadrer la jeunesse à travers cette équipe qui m’a propulsé au FC Tshikas. Néanmoins, le club semble actuellement en baisse ; j’appelle le comité et les joueurs à se ressaisir pour redresser l’équipe et retrouver son ancien niveau. »

Le témoignage de Yael Djodjo est un concentré de passion, de résilience et de lucidité. À travers ses mots, il envoie un message fort aux jeunes talents de Beni et d’ailleurs : malgré les épreuves, la foi en soi, le travail et l’amour du football peuvent toujours ouvrir les bonnes portes.

Remias Sumaïli

Partager

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *