
Face à la détention prolongée de plusieurs justiciables à la prison centrale de Mambasa, la Nouvelle Société Civile Congolaise (NSCC) appelle à une intervention urgente du tribunal militaire de garnison de Bunia.
Dans une correspondance adressée à la Coordonnatrice du Bureau conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme (BCNUDH), la NSCC déplore l’absence d’une juridiction militaire sur place, une situation qui maintient plusieurs prévenus en détention au-delà des délais légaux prévus par la loi.
« Certains détenus attendent leur jugement depuis plus d’une année », révèle la lettre signée par Maître Jospin Paluku Mbowa, coordinateur territorial de la NSCC/Mambasa.
La société civile attribue ces retards à l’absence d’audiences régulières et à la lenteur des procédures militaires, alors que la prison de Mambasa compte actuellement plus de 500 détenus, dont une grande partie serait en situation irrégulière.
Selon la même source, cette situation aggrave le surpeuplement carcéral et porte atteinte au droit fondamental de tout citoyen à être jugé équitablement dans un délai raisonnable, tel que garanti par l’article 19 de la Constitution congolaise.
Pour y remédier, la NSCC plaide pour l’organisation trimestrielle d’audiences foraines à Mambasa par le tribunal militaire de Bunia, en attendant son installation définitive dans le territoire. L’organisation estime qu’une telle initiative permettrait de désengorger la prison et de restaurer la confiance dans le système judiciaire.
« Cela nécessite un appui financier du Bureau conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme à la justice »,, précise la correspondance.
Selon Maître Jospin Paluku Mbowa, ce plaidoyer vise à préserver la dignité humaine des détenus et à rappeler la responsabilité de l’État dans la protection des droits fondamentaux.
RK