L'information est notre priorité

Ituri : la société civile s’inquiète de la présence active des présumés ADF à Elake et environs

La Société civile forces vives de Lwemba et Elake, en chefferie de Babila-Babombi, territoire de Mambasa (Ituri), alerte sur la présence et la circulation libre des éléments présumés combattants ADF dans plusieurs villages de la chefferie voisine de Babila-Bakwanza, notamment Ilake, Sitarurudi, Mekanya, Makoukou et Mandondondo. Ces localités, dont certaines partagent des limites avec la chefferie de Babila-Babombi, comme Elake, seraient infiltrées par des éléments ADF qui exigeraient des « jetons » d’environ 30. 000 francs congolais par habitant, se comportant ainsi comme une autorité parallèle.

Selon Joël Kathu Filimbi, président de la Société civile forces vives de Lwemba et Elake, les rebelles auraient même tenu un meeting mercredi dernier avec certains habitants. Le contenu exact de cette réunion demeure incertain, mais plusieurs observateurs redoutent des tentatives de pression psychologique, d’intimidation ou de mobilisation forcée auprès des communautés locales.

Certaines sources issues des Forces Wazalendo présentes dans la zone confirment également cette activité, signalant la présence continue des ADF dans ces villages depuis plusieurs jours.

Cette alerte survient après une mise en garde récente de la nouvelle société civile de Babila-Babombi, qui avait déjà exprimé son inquiétude face à la recrudescence des mouvements rebelles dans la région, particulièrement vers l’ouest du territoire de Mambasa.

Face à cette situation, les acteurs locaux appellent les FARDC et l’UPDF à intensifier leurs efforts militaires afin de prévenir l’élargissement de la menace vers Lwemba, située à environ 55 km de Mambasa-centre.

« Nous demandons une réaction urgente des autorités pour prévenir toute escalade », insiste Joël Kathu Filimbi.

La population locale attend désormais une prise de position claire de l’autorité territoriale, appelée à assurer la coordination sécuritaire et à rassurer les habitants face à cette menace persistante.

Roger KAKULIRAHI

Partager

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *