
Après un premier rassemblement le mercredi 5 novembre 2025 à Elake, où la population locale a été contrainte, selon des témoins, de payer des « jetons » et de se convertir à l’islam, les ADF ont poursuivi leurs activités d’endoctrinement le jeudi 6 novembre dans plusieurs villages du territoire de Mambasa.
Ces faits sont confirmés par la nouvelle société civile congolaise en chefferie de Babila-Babombi, la société civile forces vives de Lwemba et Elake, ainsi que par certaines sources confidentielles au sein des forces patriotiques Wazalendo.
Prêches idéologiques et affrontements
Jeudi 6 novembre, les ADF se sont d’abord rendus à Bandenge, où les cultivateurs ont été forcés d’écouter des prêches à caractère religieux et sommés de payer des jetons. Vers 13h, un autre meeting a été organisé à Lisoma. Plus tard, le groupe a pris la direction de Matolo, où il se serait heurté à des groupes d’autodéfense. Le bilan de cet affrontement reste inconnu, la zone n’étant pas couverte par le réseau de téléphonie mobile.
Alerte de la CRDH Mambasa
La Commission Régionale pour la Défense des Droits de l’Homme (CRDH) Mambasa appelle les autorités « à lancer rapidement des opérations offensives ciblées contre ces criminels ayant endeuillé des milliers de Congolais ». Elle exhorte également les populations à demeurer vigilantes face à ces incursions répétées.
Appel aux cultivateurs et prévention des risques
La CRDH demande aux cultivateurs des zones d’Eta Crédit, Matolo, Bandenge, Lisoma, Menzi Menzi, Nzakia, Sita Rudi, Mikingi et autres environs de libérer temporairement leurs champs avant les opérations militaires annoncées. L’objectif est d’éviter la confusion entre civils et rebelles, de prévenir d’éventuelles représailles et de limiter les risques pour la sécurité alimentaire des communautés locales.
Roger KAKULIRAHI.