La Coordination de la Nouvelle Société Civile Congolaise (NSCC) alerte sur la présence inquiétante d’une famille de léopards, estimée à près de dix individus, sur la colline CIDIP qui relie les villages Masange et Mayuano, dans la chefferie de Babila-Bakwanza, groupement de Babila-Bapwele, en territoire de Mambasa (Ituri).
Selon Abdulatife Yaise Alexandre, coordonnateur de la NSCC dans la zone, ces félins ont été repérés dimanche dernier par des pygmées partis chasser dans cette colline. Effrayés, ils ont immédiatement pris la fuite avant d’alerter des cultivateurs ayant des champs dans les environs. Depuis, quelques autres habitants affirment également avoir aperçu ces animaux dans la région.
« Dimanche dernier, les pygmées étaient en pleine chasse lorsqu’ils sont tombés sur des léopards. Ils ont fui et averti les habitants. L’un des cultivateurs qui est allé vérifier affirme avoir vu une femelle accompagnée de sept petits, un mâle adulte ainsi qu’un autre individu. Nous demandons à la population d’être vigilante », a-t-il déclaré à la presse.
Des mesures en attente.
Pour prévenir un éventuel danger, les autorités locales ont contacté la Réserve de Faune à Okapis (RFO) afin que ses agents se déploient pour capturer ou déplacer ces félins. Toutefois, jusqu’à présent, aucune intervention concrète n’a été enregistrée sur le terrain.
La société civile sollicite également l’implication des autorités coutumières afin de déterminer s’il s’agit bien de léopards naturels ou, comme le craignent certains habitants, de « léopards mystiques ».
Un précédent récent à Mayuano
Cette inquiétude est renforcée par un incident survenu il y a quelques jours dans le village voisin de Mayuano, où un léopard qualifié de « mystérieux » par les habitants a tué près de 30 chèvres. L’animal avait disparu après une intervention dirigée par le chef coutumier Daniel Betuma, en collaboration avec la population et sa hiérarchie coutumière.
Une menace pour les populations rurales.
La présence de ces nouveaux félins sur la colline CIDIP, située à moins de 5 kilomètres des agglomérations, fait craindre un danger imminent pour les habitants et leurs activités agricoles. Les organisations locales insistent sur la nécessité d’une intervention rapide afin de protéger à la fois la population et ces animaux, qui pourraient représenter un atout écologique s’ils étaient mieux gérés.
Roger KAKULIRAHI