
Une nouvelle vague de violences a endeuillé le territoire de Djugu, dans la province de l’Ituri, où plus de trente personnes ont été tuées en l’espace de deux jours. Parmi les victimes figurent des déplacés internes et des enfants, pris dans les affrontements entre les groupes armés CODECO et Zaïre, survenus à Maze, à une quinzaine de kilomètres de Drodro.
La nuit du 2 au 3 octobre a été marquée par des tirs attribués à des hommes armés non identifiés dans la localité de Gina, située à 30 kilomètres de Bunia. Ces attaques ont provoqué la fuite de quelque 2 500 civils vers Bunia, aggravant une situation humanitaire déjà critique.
Face à cette escalade, la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en RDC (MONUSCO) a réagi avec fermeté. Dans un communiqué publié depuis Kinshasa, elle condamne ces actes qu’elle qualifie de « violences injustifiables » et potentiellement constitutives de crimes internationaux. Elle appelle les autorités congolaises à diligenter une enquête impartiale et à traduire les responsables en justice.
Pour prévenir de nouvelles attaques, la MONUSCO a renforcé sa présence autour du site de Rho, intensifiant ses patrouilles et ses actions de médiation. Sa porte-parole, Florence Marchal, a réaffirmé l’engagement de la Mission à soutenir le processus de paix en Ituri et à protéger les civils.
La Mission exhorte une nouvelle fois les groupes armés à respecter les engagements pris dans le cadre de l’Accord de paix d’Aru II, à cesser immédiatement les hostilités et à s’inscrire dans une dynamique de paix durable. Elle réaffirme son soutien aux autorités congolaises et aux communautés locales pour stabiliser les zones affectées et réduire les violences.
Justin Mupanya