
Une attaque attribuée aux rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF) a visé, ce jeudi 30 octobre, une position des jeunes patriotes Wazalendo sur la colline de Bakasa, dans le groupement Bapwele, à environ une heure de marche de Mayuano, en territoire de Mambasa en Ituri. Les miliciens d’autodéfense, en sous-effectif et à court de munitions, ont été contraints de se replier face à un groupe armé lourdement équipé.
Cette incursion fait craindre une extension des violences vers les localités de Mayuano, Bango, Masange et PK26, régulièrement exposées à des attaques similaires.
Interrogé par notre correspondant Roger Kakulirahi, André Kakule Kibali Stevin, représentant de la société civile Forces vives pour la cellule Bapwele–Mayuano, attribue cette montée de tension aux opérations militaires conjointes menées dans le groupement voisin de Bayaku par les Forces armées de la RDC (FARDC) et l’armée ougandaise (UPDF). Selon lui, les rebelles chercheraient à se redéployer vers Bapwele afin d’échapper à la pression militaire.
Face à cette menace, la société civile appelle à une intervention rapide des FARDC dans la zone et recommande l’adoption d’une stratégie coordonnée, similaire à celle mise en œuvre à Bayaku. Elle exhorte également la population à faire preuve de vigilance, rappelant les attaques meurtrières survenues les 1er et 22 octobre 2022.
Justin Mupanya