Une nouvelle série d’attaques attribuées aux rebelles ADF a de nouveau endeuillé le territoire de Lubero, au Nord-Kivu, faisant plusieurs victimes civiles.
La première attaque est survenue dans la nuit du mardi 18 au mercredi 19 novembre 2025, dans la localité de Kanyatsi, groupement Muhola, où quatre civils ont été tués à l’arme blanche. Dans la matinée de ce mercredi, sur l’axe Vuyinga–Kasiyiro, cinq autres personnes ont été abattues alors qu’elles se rendaient dans leurs champs. Une sixième personne est portée disparue dans le village de Vulihi, entre Vuyinga et Kalundu.
Toutes ces localités relèvent de la chefferie des Baswagha. Le bilan reste provisoire, les fouilles se poursuivant dans plusieurs zones. Certains corps retrouvés dans la brousse ont été acheminés à Vuyinga pour identification.
Ces violences ont provoqué de nouveaux déplacements massifs de populations dans la partie ouest du territoire. À Vuyinga, les activités socio-économiques sont totalement paralysées. Selon Ndato Augustin, jeune leader local, l’insécurité s’est étendue à de nombreuses localités : Mabambi, Kaleya, Maboya, Muhangi, Makoko, Kasiyiro, Makisa, Mukondo, Mayiba, entre autres.
« Nous traversons une situation dramatique à Vuyinga et ses environs. La population fuit vers Butembo, les villages se vident. Certains corps restent dans la brousse, et plusieurs zones sont inaccessibles à cause de la peur de nouvelles attaques. Nous lançons un cri d’alarme au gouvernement central : qu’il intervienne de toute urgence pour arrêter ce carnage », a-t-il déclaré.
Il rappelle également que Muhola vient d’être ciblé après une série d’attaques dans les villages voisins de Kirima, où plusieurs civils avaient été tués récemment. Ces violences interviennent quelques jours seulement après le massacre d’une vingtaine de personnes à Byambwe, dans le groupement Manzia
Maua Grâce