L'information est notre priorité

Maboya/Économie : les vendeuses d’ananas appellent Moïse Katumbi à concrétiser l’usine promise

Le petit marché de Maboya, situé dans le groupement Malio (chefferie de Bashu), le long de l’axe Butembo–Beni, traverse une crise inattendue. En pleine saison de récolte, le prix des ananas s’est effondré, plongeant les petits commerçants majoritairement des femmes dans une profonde détresse.

Le vendredi 25 juillet 2025, plusieurs vendeuses rencontrées au marché de Maboya/Gîte ont exprimé leurs inquiétudes. Faute de clientèle suffisante, essentiellement constituée des usagers de la RN2, une grande partie de leurs récoltes pourrit sur place, faute de débouchés.

« Les camions et les passants ne s’arrêtent plus comme avant. Nos ananas restent ici jusqu’à la pourriture. Nous perdons tout, alors que la production a été bonne cette année », déplore l’une d’elles.

Face à cette situation alarmante, ces commerçantes lancent un appel pressant aux fabricants de jus installés dans les centres urbains de Butembo, Beni, Goma, et au-delà, afin de venir s’approvisionner directement à Maboya, où les fruits sont à la fois abondants et de qualité.

Mais au-delà de ce cri du cœur conjoncturel, les vendeuses s’adressent surtout à Moïse Katumbi, ancien gouverneur du Katanga et figure politique nationale, qui avait promis la construction d’une usine de transformation d’ananas dans la région.

« Katumbi, si tu veux vraiment nous aider, fais avancer le projet d’usine. Ça changera notre vie ! », lancent-elles en chœur.

Elles voient dans la non-réalisation de cette promesse une opportunité manquée pour la valorisation de la production locale, la création d’emplois et le développement économique durable de leur territoire.

Alors que la récolte bat son plein, ces commerçantes espèrent que les décideurs passeront enfin de la parole aux actes. Un simple coup d’accélérateur sur ce projet structurant pourrait, à leurs yeux, changer durablement le visage économique de Maboya.

Remias Sumaïli

Partager

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *