L’armée congolaise alerte sur un plan de massacre visant les populations civiles Banyamulenge dans la région de Minembwe, au Sud-Kivu. Dans un communiqué officiel publié ce samedi, les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) pointent du doigt le groupe armé Twirwaneho, actif dans les hauts plateaux de Fizi, qu’elles accusent de collaborer avec les rebelles burundais du RED-Tabara.
Cette mise en garde intervient au lendemain d’une déclaration du MRDP-Twirwaneho, qui affirmait que des combattants FDLR formés et équipés au Burundi s’infiltraient pour mener des attaques ciblées contre les Banyamulenge. Des propos jugés fallacieux par l’armée congolaise.
« Ces allégations sont infondées et relèvent d’une stratégie de manipulation de l’opinion nationale et internationale », a réagi le porte-parole des FARDC, le Général-Major Sylvain Ekenge Bomusa Efomi. Il estime que le but de ces déclarations est de saboter les efforts diplomatiques engagés notamment à Washington et à Doha pour restaurer la paix dans l’est de la RDC.
Les FARDC affirment disposer de preuves vérifiées attestant d’une planification avancée de violences contre les civils Banyamulenge. Le projet viserait à provoquer un tollé régional et international, en faisant porter la responsabilité aux armées régulières de la RDC et du Burundi.
L’armée congolaise condamne fermement ce qu’elle qualifie d’« appétits criminels » de la coalition Twirwaneho – RED-Tabara et réaffirme sa détermination à protéger toutes les populations civiles contre les dérives des groupes armés opérant dans la région.
Justin Mupanya