
La Coordination Provinciale de la Société Civile du Congo (SOCICO/Nord-Kivu) a publié un communiqué dénonçant des cas de détentions considérées comme arbitraires aux barrières de Mavivi et Pasisi, situées à l’entrée nord et ouest de la ville de Beni.
Dans son communiqué, cette structure citoyenne révèle que des citoyens auraient été retenus entre deux et cinq jours par des agents de services de sécurité en raison de cartes d’électeurs jugées illisibles. À en croire la même source, leur libération aurait été conditionnée au paiement de sommes allant de 5 000 à 50 000 francs congolais, sans délivrance de reçu officiel.
Ces pratiques, qualifiées de préoccupantes par la Société Civile, interviennent dans un climat sécuritaire tendu sous état de siège. SOCICO/Nord-Kivu considère ces agissements comme des atteintes aux droits humains et une violation flagrante des procédures légales.
Dans son appel, la Coordination demande au Gouverneur militaire du Nord-Kivu ainsi qu’aux autorités judiciaires et aux élus locaux d’intervenir en urgence. Elle exige l’ouverture d’enquêtes indépendantes pour établir les responsabilités et sanctionner les auteurs de ces abus conformément à la législation congolaise.
Jusqu’à la rédaction de cet article, les services de sécurité concernés n’ont pas encore réagi officiellement aux accusations formulées.
Justin Mupanya