
À l’occasion de la Journée internationale des gauchers, célébrée chaque année le 13 août, Valéry Mukosasenge, journaliste œuvrant au Nord-Kivu et président de la Commission de discipline et de l’éthique professionnelle de l’Union nationale de la presse du Congo (UNPC), section Nord-Kivu, a livré un témoignage inspirant sur son parcours en tant que gaucher.
« Depuis la maternelle, j’ai appris à m’adapter, même si cela n’a pas été facile pour les gens autour de moi », raconte-t-il. Il confie avoir tenté d’utiliser sa main droite, notamment pour manger, afin d’éviter les jugements, mais sans succès. « Je suis habitué à écrire avec ma main gauche. Ce n’est pas un problème pour moi », insiste-t-il.
Ayant fait la pédagogie générale à l’école secondaire, Valéry Mukosasenge se souvient des difficultés rencontrées lors de ses stages : « À l’époque, écrire de la main gauche ne pouvait pas servir de modèle en classe. En 6ᵉ année, mon stage a été un échec. » La situation a toutefois évolué avec la réforme éducative plaçant l’élève au centre de son apprentissage : « Cela m’a facilité la tâche, en tant que gaucher, pour effectuer mon stage et progresser », affirme-t-il.
Pour le journaliste, cette journée internationale est l’occasion de rappeler que les gauchers doivent être considérés à égalité avec les droitiers et qu’ils possèdent même certains atouts : un cerveau plus symétrique, une grande capacité d’adaptation et une créativité développée.
« Quand vous voyez un gaucher jouer ou travailler, vous comprenez à quel point il est apprécié. Nous savons nous adapter à toutes les circonstances », conclut Valéry Mukosasenge.
Remias Sumaïli