L'information est notre priorité

RDC/Sport : “44 millions pour le Barça, mais pas un seul stade moderne pour nos provinces” (Dubatsu Ira Jacob)

Dubatsu Ira Jacob, consultant sportif à radio-oasis.cd, a vivement réagi à la reconduction de Didier Budimbu au poste de ministre des Sports et Loisirs de la RDC. Dans un point de vue tranchant, il dénonce ce qu’il considère comme une gestion incohérente des priorités sportives du pays.

Selon lui, en plusieurs mois de fonction, le ministre n’a pas été capable de construire, ne serait-ce qu’une tribune, en République Démocratique du Congo. Pourtant, dès septembre, les Léopards devront affronter les Lions de la Teranga du Sénégal dans un match crucial de qualification, alors que le stade des Martyrs n’est toujours pas prêt.

Ira Dubatsu s’insurge particulièrement contre le financement, à hauteur de 44 millions de dollars, du centre d’entraînement du FC Barcelone.

« Avec 44 millions de dollars, toutes les provinces et toutes les grandes villes de la RDC auraient pu disposer de stades modernes pour promouvoir notre football. C’est incompréhensible ! », fustige-t-il.

Il s’inquiète également des risques encourus par le football congolais : le dossier Mazembe, toujours non résolu par la Fédération congolaise de football, pourrait entraîner des sanctions de la FIFA, allant jusqu’à la disqualification des Léopards ou des clubs engagés en compétitions interclubs de la CAF.

Autre argument avancé : aucun joueur congolais n’a jamais évolué au FC Barcelone. Pour Dubatsu Ira Jacob, cette dépense ressemble davantage à un choix personnel de fan du club catalan qu’à une décision motivée par l’intérêt national.

Pendant ce temps, souligne-t-il, les Congolais de Makeke, Mununze ou Kekelibo comme ceux des zones les plus reculées qui n’ont même pas de télévision, ne verront pas l’importance de ce partenariat avec la RDC. D’autant plus que le slogan “RDC au cœur de l’Afrique” ne figurera que sur les tenues d’entraînement du FC Barcelone.

Ce coup de gueule de Dubatsu relance le débat sur les priorités et l’utilisation des fonds publics dans le sport congolais, à l’heure où les besoins en infrastructures restent criants.

Remias Sumaïli

Partager

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *